Joseph finissait son café dans son restaurant favoris. Il était très tôt et il lui restait la moitié de son shift avant de pouvoir rentrer chez lui, se changer et faire un tour à la pharmacie pour voir si la grève était terminé. Depuis une semaine, ces grévistes lui empêchait d'y aller. Le café lui réchauffait le ventre qui, par cette température hivernale, était devenu bouillant de glace.
Il bu la dernière gorgée de son breuvage, se leva, sortit du bâtiment et entra dans son véhicule. « Patrouille 24350, des bruits suspects ont été entendu dans l'appartement 12025 #4 sur Riveroad Street. » Joseph ouvra le moteur et s'engagea sur la route. L'appartement où il se rendait était dans un coin peu recommandable de la ville. Il y avait souvent été appelé pour régler des conflits entre les gangs qui y habitaient. Joseph dirigea sa voiture sur le côté et coupa le contact. « Foutu journée. » Il sortit de sa voiture, barra ses portes et entra dans l'immeuble.
Ce n'était pas la première fois qu'il entrait dans le bâtiment. Alors, il se rendit rapidement à l'appartement #4. Il cogna 2 fois, personne ne vint répondre. Il cogna encore, mais plus fort cette fois ci. La porte frêle s'ouvrit à cause de ses coups. Il déposa la main sur son arme et entra. La demeure était en désordre et il avait de la misère à bien distinguer ce qui l'entourait à cause du faible éclairage. Il y avait des déchets partout, un miroir sale, des toiles d'araignées au plafond, des poux sur les divans, des planches aux fenêtres et des éclats de vaisselles partout sur le plancher.
Devant lui, il y avait un mur qui séparait deux pièces: le salon à gauche et la cuisine à droite. Il entendit un craquement et se cacha derrière le mur. Joseph jeta un coup dans le salon. Personne. Il regarda dans la cuisine. Sursautant, il se cacha derrière le mur. Il venait de voir un homme accoté comme lui à l'autre extrémité du mur et qui pointait son arme sur lui. « Police! Lâche ton arme! » Rien. « Dépose ton arme! » Il entendit un autre bruit. Il se leva debout et pointa son arme. La personne tenait encore le fusil dans sa main et le visait. Il la voyait flou. Il entendit un coup de feu et il s'écroula, ainsi que la personne, sur le sol. Avec difficulté, il leva son arme vers l'homme. Il fit de même. Et Joseph entendit pour la dernière fois le son du pistolet.