Lui, elle et ses chaînes
Elle l'avait vu au loin
Il était sombre et mystérieux
Romantique et peureux
Mais des chaines la retenaient au loin
Elle se sentait attirée comme vers un aimant
Car elle le voulait pour amant
Il était là à l'observer
Lui aussi se retenait
Malgré la douceur qu'il voulait lui témoigner
Les chaines se resseraient
Elles voyaient tout venir
Elles ne voulaient pas rester seules, pas encore
Elles voulaient son affection,
son amour, sa gentillesse,
son sourire, ses humeurs
Pourtant, elle ne pouvait rester
Son coeur ne le pouvait
Il ne demandait que liberté
Et il se tenait encore là, au loin
À contempler le malheur des deux êtres
Sans pouvoir apaiser cette douleur
La nouveauté
Elle les voit, sous le soleil
Ceux aux regards éclairés par un écran
Ils gigotent, se replacent, s'observent, se jugent
Ils se croissent, se reconnaissent, s'exclament
Mais baissent la tête vers leurs écrans
Certains travaillent
Des cernes aux yeux
Leurs mains écrivent rapidement
Comme si le temps leur manquait
Pourtant, ils baissent la tête vers leurs écrans
Il y en a qui sont furtifs
Ne passe qu'un instant dans cet endroit bondé
Ne regarde pas autour d'eux
Seulement la fin du couloir
Sauf qu'ils prennent une seconde pour jeter un oeil vers leurs écrans
Elle les regardent calmement
Sans juger, sans se questionner
Elle ne fait que constater
Que leur vie est gâchée
Par la nouveauté
L'hymne à la nature
Si un jour la pluie
Te cache de la nuit
Ne te cache pas sous ce chêne
Car sinon j'en aurais de la peine
J'attendrais que le vent souffle son blé
Ainsi, je lui dirai
"Toi, oisillion remplit de bonté
Ne cache pas tes airs coloré
Ses épines t'enverront à l'hôpital
Pourtant, douces sont ses pétales
N'oublie pas que j'ai ensorcelé cette fleur
Pour qu'elle reste constamment dans ton coeur"
C'est ainsi qu'il volera tel une oie
Car il sera emplit de joie
Et je lui crierai une dernière fois:
S'il-te-plaît, reviens vers moi